Comment déceler une dyspraxie ?

Parler semble a priori facile. Mais en réalité, durer l’articulation d’un son et donc n’importe quel discours, c’est un système semi-automatique entier qui est mis en œuvre. Ce système comporte trois composantes principales : fonctionnement articulatoire, perceptif et acoustique .

Dans le cas de la dyspraxie verbale , c’est l’aspect articulatoire qui est affecté. Alors que chez une personne normale, la synchronisation de l’ensemble du mécanisme pour produire des sons ou des mots tels que la langue, les lèvres, la respiration, la force… est pré-programmée dans le cerveau, en dyspraxique, il y a un échec dans cette coordination. Pour pouvoir parler en conséquence, elle doit remédier à ce déficit en faisant beaucoup plus d’efforts.

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Un trouble du langage peu fréquent, la dyspraxie est due à l’incapacité d’un enfant à contrôler, planifier et organiser les mouvements de sa bouche lorsqu’il ou elle s’articule. Le résultat :

1. Il a du mal à produire des sons ou des mots ;
2. Il a du mal à parler correctement ;
3. Il a du mal à effectuer des tâches simples avec la bouche comme tirer la langue, souffler une bougie, etc.

Votre enfant ne peut-il pas parler naturellement ? Il a de la difficulté à produire des sons correctement ? Voici les signes qui vous permettront de détecter la dyspraxie verbale…

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Troubles associés à la dyspraxie verbale

La dyspraxie verbale se manifeste par :

• Troubles moteurs verbaux
• Troubles moteurs non verbaux
• Troubles du développement

Troubles moteurs verbaux

Les premiers signes indicateurs de dyspraxie verbale sont associés à des troubles au niveau phonétique et phonologique . Généralement, ils se manifestent par :

• Une difficulté chez l’enfant dire correctement les consonnes et les voyelles. Il est donc difficile de prononcer une syllabe ou un mot souvent utilisé sans faire d’erreurs.
• Une dissociation automatico-volontaire, qui se traduit par le phénomène de mot perdu/acquis. Dyspraxic est incapable de reproduire correctement un mot en imitation ou sur demande, alors qu’il peut le dire sans faute spontanément.
• Une discontinuité entre les syllabes se manifeste par une tendance à allonger un phonème ou à couper le mot entre deux syllabes.
• Une prosodie inappropriée, qui se manifeste par une incapacité à maîtriser le ton, l’intonation, l’accent, l’accentuation, l’intensité et la modulation de la voix en fonction de ses émotions ou de l’importance qu’il veut donner à sa parole.

Troubles moteurs non verbaux

Un enfant atteint de dyspraxie verbale peut également avoir des troubles moteurs non liés à la parole, mais plutôt la capacité de maîtriser et d’organiser des gestes liés aux muscles de l’ensemble du système oratoire. Cette défaillance au niveau praxia-buccofacial et lingual se manifeste par :

• Difficulté à effectuer des gestes simples tels que succion, avaler, grimaces, souffler une bougie, etc.
• Difficulté à respirer correctement ce qui entraîne une légère étouffement ou une toux pendant la parole ;
• salivation excessive due à une défaillance dans le système salivaire pendant que l’enfant parle ou tout en effectuant une activité motrice ;
• Un écart important entre le langage réceptif et le langage expressif, c’est-à-dire entre la capacité à comprendre et la capacité de produire la parole.

Troubles du développement

La dyspraxie a nécessairement un impact sur la vie sociale de la personne qui en souffre, mais aussi sur son développement. Vous reconnaîtrez facilement l’enfant dyspraxique par :

• Sa tendance à s’isoler, à rester loin des autres, mais surtout à éviter toute situation où il doit parler ;
• Sa timidité excessive, surtout s’il est dans une situation qui ne lui est pas familière ;
• Sa difficulté à être compris par la parole, qu’il soit devant un locuteur familier ou étranger ;
• La nécessité de s’exprimer par des gestes ou à travers une tierce personne en tant qu’interprète communiquer ;
• Sa souffrance face à des jeux imbriqués ou de la séquence.

Les symptômes spécifiques de la dyspraxie verbale

Les symptômes varient en fonction du type de dyspraxie et de son origine : congénitale ou développementale.

En cas de dyspraxie verbale congénitale

Si l’enfant est né dyspraxique , les premiers symptômes peuvent se manifester à un âge précoce. Le trouble est possible si :

• Votre enfant a des difficultés à sucer, un réflexe qui devrait être inné chez tout nouveau-né ;
• Contrairement aux enfants de sa classe, donc du même âge que lui, il babille moins ou pratiquement jamais ;
• Il ne participe pas ou n’évite pas les jeux vocaux ou impliquant l’utilisation de la bouche ;
• Son répertoire phonologique et phonétique est souvent incomplet, comparé à la normale. Il omet souvent les consonnes ou les voyelles, ou les deux ;
• Il a du mal à dire les mots correctement. Il a tendance à les couper entre deux syllabes.

En cas de dyspraxie verbale développementale ou acquise

Lorsque la dyspraxie est apparue soudainement après la naissance de votre enfant, vous pouvez le soupçonner si malgré son âge avancé :

• Votre enfant a la malheureuse tendance à simplifier les mots ou les syllabes, ou même les remplacer par des mots moins complexes ;
• Il fait encore des erreurs phonologiques notables telles que la distorsion des voyelles, l’omission de consonnes, etc.
• Il présente des difficultés importantes dans la production de syllabes et de mots et fait encore des erreurs dans l’articulation, le voisinage et la nasalité ;
• Il a de la difficulté à imiter ou à répéter un mot ou un mot lorsqu’on lui demande de le faire ;
• Il a du mal à prononcer des phrases longues et complexes ;
• Il a de la difficulté à communiquer avec les autres, surtout avec des étrangers ;
• Il est obligé de faire plusieurs tentatives avant de trouver le bon mouvement articulatoire nécessaire pour un mot.

Notez que verbale dyspraxie ne se manifeste pas nécessairement de la même manière chez tous les enfants concernés.

De même, ces informations ne sont fournies qu’à titre indicatif, en aucun cas elles ne peuvent conduire à un diagnostic. Si votre enfant a ces symptômes, consultez un orthophoniste , qui est le seul spécialiste capable d’établir et de confirmer la présence d’un trouble dyspraxique.